Entre deux confinements, la belle saison à Parves en 2020

Dès la mi mai, le confinement terminé, on retourne en falaise avec énormément de plaisir.
À Parves, le déconfinement à moins de 100 kilomètres, la chaleur, et le nouveau topo induisent une fréquentation jamais vue.
C’est très inattendu.
Cet afflux de grimpeurs ne durera pas, l’appel du reste de la France les répartira heureusement sur bien d’autres sites.




De notre côté,
comme on a beaucoup travaillé tous les deux pendant les deux mois de confinement,
on s’accorde souvent, un jour en semaine, pour venir grimper
et évidemment on entretien en même temps.


C’est grâce à ces actions continuelles que les voies restent à peu près propres
et qu’on régule la végétation dans les itinéraires.
En redescendant de la voie qu’on vient de faire on arrache les herbes,
parfois, un petit coup de souffleur quand c’est nécessaire
et surveillance continuelle de l’état du rocher dans les voies parcourues.

 

« C’est marée basse on va grimper !... » mais aussi,
Réverbière qui accueille chaque année une longue ronce.
Pendant ce temps je m’attaque au bas de « After chèvre ».



"C'est marée basse on va grimper..."


La même...


"After Chèvre"

La même...
Duc repère les voies qui nécessitent un nettoyage plus sérieux,
on pose alors une corde de travail, on ferme la voie
et il revient le faire quand il a un moment.


Les Oeillets des rochers, fleurs sauvages des falaises, on les préserve...






Duc purge pas mal dans les voies de Pastelline à l’Orvet vit là.
Chaque fois que je reviens il y en a un peu plus au pied !
Quand il a fini, on range.








Il y a bien longtemps que "L'orvet vit là" n'avait pas été aussi propre !

L’entretien, c’est permanent.


Des petits habitants passent leur chemin pendant qu’on travaille.
J’adore ces animaux...

Cette fois-ci, un beau crapaud et une jeune couleuvre à collier.





Dans l’été on rencontrera un magnifique adulte sous l’Eté noir.
Sa couleur bleutée était vraiment belle.
Je n’avais que mon portable et les photos ne sont pas exceptionnelles mais sa taille, si !



Le collier blanc du tour du cou que l’on voit bien sur la photo du jeune, s’estompe avec l’âge.
Le dessus de la tête montre les grandes écailles et surtout la pupille ronde permet rapidement d’identifier une couleuvre.

Quand on s’intéresse aux serpents,
(je les aime bien, moi !)
l’identification est rapide
mais je conçois que ce soit inquiétant pour les autres personnes.

Mais ne les tuez pas !
Laissez les s’en aller, elles ont beaucoup plus peur que vous.
Laissez-les vivre en paix dans ces lieux préservés de pollution.
Ces couleuvres à collier se nourrissent surtout de batraciens pas de grimpeurs ni de randonneurs !


( Un autre animal à collier...)


On continue ce survol de l’année ?

Je n’ai pas perdu tout le monde avec mes photos de serpents ?




Au secteur Phoenix



Duc nettoie à droite de la Durateau




Purge et terre à ranger encore une fois.


Il y a un bloc en équilibre, plus à droite où Duc souhaite aussi équiper.
Le faire tomber ferait trop de dégâts sur la terrasse en dessous.
Il le descend à l’aide d’un tire-fort en mon absence...





cet appareil est très lourd mais il l'a quand même installé dans la voie, au-dessus du bloc
et à l'aide de ce tire-fort a descendu tout doucement, le bloc qu'il avait sanglé.
Il fait une photo du bloc avec son tout petit portable avant de le désangler.
La photo est très moche mais le bloc est en bas sans dégat…

On équipe « les deux corbeaux ». Petite voie sympa dont le relais est proche de la Durateau.
Encore un clin d'oeil à Pierre Rouzo, qui avait dessiné ces deux corbeaux qui discutaient entre eux à l'époque de l'équipement de la falaise de Claret...


© Pierre Rouzo




Le Parking !

Depuis longtemps, on savait qu’il faudrait couper cet arbre sur le parking
mais quand on arrive,
le peu de fois où on apporte la tronçonneuse,
on dit qu’on le fera en repartant.

Mais le soir,
on n’a pas forcément le courage de faire encore ça.


Alors un matin de juin on s’y colle.
Ce chêne est mort et un très gros lierre pousse dessus.
A la falaise, en 2018, je m’étais révoltée un jour,
par panneau interposé,
contre un grimpeur
qui avait consciencieusement scié le tronc d’un lierre sur un chêne en bonne santé.
Ce panneau, toujours présent au secteur Petit Cairn
m’a valu plusieurs fois des compliments
pour les explications qu’il apportait.

Nombreuses sont encore les personnes qui pensent bien faire en coupant ces lierres.



Mais là, l’arbre est mort et lors d’un gros coup de vent,
il peut tomber sur une voiture
ou pire, sur quelqu’un.
Duc monte dedans, l’attache,
me confie la corde et entre la pré-coupe et mon aide pour orienter sa chute,
il tombe impeccable le long du parking.



Toute la verdure que l'on voit est celle du lierre qui était devenu énorme.
On ébranche, on évacue les morceaux et le lierre et on va grimper.


Il reste un autre arbre mort
mais celui-ci est penché vers le vide,
il ne risque rien pour le parking.




Purge du 14 juillet


Fin juin, Duc nettoie R’échauffement,
une voie d’échauffe du secteur Météo dans laquelle très peu de grimpeurs enlèvent l’herbe
pourtant présente chaque printemps.



Régulièrement, Duc vérifie aussi l’état des blocs qui sont entre cette voie et En Chêne.
Un gros bloc qui avance pendu sous cette proue, le préoccupe.
Il n'est pas dans les voies et on ne va pas jusqu’à lui en grimpant
mais il est très gros et il domine le secteur.






Observation des fissures, inquiétude, on décide de le tester sérieusement le matin du 14 juillet, très tôt.


On prépare bien dessous, on attache la chienne et je filme au cas où il cède.
Et après quelques sollicitations, il tombe,
explose sur la terrasse et explose la terrasse par la même occasion.
Son poids l’a fait tourner sur lui-même et il a effleuré le bord de la vire au milieu de sa chute.
Cette légère impulsion le décale un peu et au lieu de tomber dans le trou de terre qu’on avait creusé,
il tombe sur le bord de la terrasse.

Claire nous monte les images.
Si elle avait été là pour filmer, ce serait plus net…
C’est un peu loin Beaune, malheureusement !

Pour visionner la vidéo sur Youtube, cliquer sur l'image:

La terrasse était récente…
elle datait de l'été 2018 !


On refera ça dans l’hiver.
(lien vers ces travaux 2018 sur la page de Parves de l'époque)





Encore de l'entretien classique

Au sommet de La Philosophie Heideggérienne,
Philippe coupe un arbre mort,
puis la nettoie complètement.




Il y a tellement de traits et de magnésie qu’il lave les prises à l’aide d’un petit pulvérisateur d’eau.
Après, ça passe mieux !




Il réalise aussi ce nettoyage des prises dans Ponce Piplâtre
dont les petites réglettes sont empoussiérées de magnésie.



A vos brosses, après vos perfs !



Des ronces dans La Belle aux Doigts Gourmands ?
il fait son encordement beaucoup plus long avant de redescendre,
je lui envoie ainsi le sécateur quand il est sur la vire et hop, c’est fait.






Par contre, c’est un peu plus long dans Gargoulotte
mais chacun à notre tour en redescendant
on nettoie aussi cette voie qu’on n’avait pas faite depuis plusieurs années.






Au secteur Court-métrage, un arbre est mort sur la vire, il le coupe en repartant.




et tout au long de la saison, il grimpe avec la clé et vérifie tous les relais des voies que nous grimpons...
tout va bien, rien à resserrer mais c'est mieux de vérifier.




Olive vient nous voir en septembre avec Christophe,
on les rejoints avec plaisir car depuis qu’il travaille le weekend,
on le voit très peu.
Evidemment il fait 7.07.07 !







Les Buis !

Les buis morts qui nous désolent toujours autant noircissent de plus en plus, c'est très sinistre.
On décide de couper un certain nombre d’entre eux sous le sentier, sur une largeur de quelques mètres,
en prenant bien garde de conserver ceux qui reprennent.
Ils sont malheureusement très rares.





Le résultat de notre nettoyage est propre.
On continuera l’année prochaine.



L'un de ces survivants nous plaît bien,
il a trouvé refuge dans le creux d’un arbre mort.





Parfois Duc est fatigué !
et une petite sieste entre deux voies au moment le plus chaud de la journée est la bienvenue.
À d’autres moment il se surprend à construire une petite famille de cairns !




Pendant leur sieste, je repasse le nom des voies.


L’été fut chaud !
Généralement nous repartions le soir tard de la falaise
mais une fois il a fallu reprendre la voiture plus tôt et là,
le volant était bien chaud !!!







Et pour finir sur une note « animale » comme j’aime bien le faire,
les blaireaux sont bien sûr toujours là.
En regardant on voit des traces de griffures ça et là.



On a aussi observé une mante religieuse brune et non pas verte
et mes recherches sur le net m'ont conduite vers un article intéressant :

https://www.zoom-nature.fr/les-brunes-ne-comptent-pas-pour-des-vertes/



Quant à Krapule,
toute la saison elle n’aura de cesse de s’intéresser à un arbre précis
entre le secteur Météo et le Cairn.
Je me demande si des animaux ne se servent pas de ce tronc
pour descendre de la vire au-dessus et laissent une odeur sur l’écorce.
Quelques dizaines de mètres avant de le rejoindre,
elle se mettait à marcher tout doucement
comme si elle allait surprendre le mystérieux animal.



Elle n’a jamais rien surpris
mais chaque fois elle vérifiait avec persévérance en montant parfois presque le long du tronc.


Nous sommes à nouveau confinés.
L’occasion de faire à la maison des choses qu’on n’a pas le temps de faire d’habitude…
Comme une longue page sur notre site internet avec le tri et le traitement de nombreuses photos !

Prenez soin de vous !